titre original | "The Cowvboys" |
année de production | 1972 |
réalisation | Mark Rydell |
photographie | Robert Surtees |
musique | John Williams |
interprétation | John Wayne, Bruce Dern, Roscoe Lee Browne, Robert Carradine |
La critique de Sébastien Miguel
« I believe in white supremacy until the blacks are educated to a point of responsibility. I don't believe in giving authority and positions of leadership and judgment to irresponsible people. » Interview de John Wayne dans le magazine Playboy de mai 1971.
Seul film où le nom de Wayne est intégré au titre français.
Le 2.35 apporte une vraie dimension lyrique à la narration, et on apprécie la présence fugace du 2ème mouvement du concerto pour guitare en ré de Vivaldi. Mais Rydell souffre d’un médiocre travail de seconde équipe (le franchissement de la rivière avec ces plans anarchiques, laids et…flous !) et opte pour une utilisation pénible de plusieurs caméras. L’apparition de quelques zooms ‘coup de poing’ prolonge encore le mauvais goût général. Et que dire de Bruce Dern en ignoble méchant…
Comme les pires nanars de propagande du Duke ("Iwo Jima", "Big Jim McLain", "Les bérets verts"…), "John Wayne et les cowboys" s’impose comme un gros pensum malsain de la droite républicaine américaine. Les femmes n’ont rien à dire (affligeante scène de l’école primaire) et on ne devient un ‘homme’ qu’en vengeant et en tuant de sang-froid. Magnifique travail de John Williams qui glorifie sans aucun complexe, en copiant Copland, les exactions des gamins assassins, la présence de Roscoe Lee Browne ne servant que de caution antiraciste au film.
"John Wayne et les cowboys" n’est pas un western, ni même un film, juste la profession de foi d’un mauvais Américain (il n’a pas combattu les nazis…) déversant son idéologie repoussante basée sur l’apologie de la force et de la haine de l’autre.
Abject.
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